[Ego trip] Histoire et culture française, réflexion d’un émigré

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Affiche d’une entreprise privée japonaise pour attirer les immigrants au Brésil (début XXème siècle) / © Wikimedia Commons

Certaines personnes ont tendance à penser que l’émigration – et son penchant “bourgeois”, l’expatriation – est nécessairement la conséquence d’une relative détestation de son pays d’origine. En somme, on ne verrait sa terre natale que sous un prisme manichéen, un nouveau domicile plein de promesses contre un lieu d’origine rance et morne, un pays “vieux, usé et fatigué”, comme disait un ancien premier ministre.

Je ne saurais parler pour l’ensemble des émigrés de toutes nationalités du monde entier ou de mon pays d’adoption, Taïwan. Idem, les migrations, sont de manière générale, des phénomènes complexes et multifactoriels. Il y a peu à voir entre le réfugié politique fuyant son pays en guerre et l’individu cherchant à vivre de nouvelles expériences par la décision de vivre en dehors de son pays d’origine pendant une période plus ou moins longue. Or, tous deux sont, selon les dictionnaires, des émigrés [1].

En revanche, l’émigration peut permettre de porter un regard neuf, nourri de nouveaux apports, sur son pays d’origine, dans mon cas la France. Les lignes qui vont suivre tenteront de faire état de réflexions personnelles sur des sujets anciens à travers de nouveaux matériaux. Il sera question de la culture française et de sa polémique définition ainsi que d’oralité et d’épistémologie du statut du témoin oral.

 

Les “racines chrétiennes” de la France, un faux débat :

 

Avec les élections présidentielles approchant, la question de la culture et de l’identité française revient (encore) sur le devant de la scène. Si certains, comme Emmanuel Macron, affirment que la culture française est “diverse” ou qu’il n’existe pas un art spécifiquement français [2], d’autres, notamment François Fillon et Marine Le Pen, clament que la France ne saurait être vue comme nation multiculturelle [3]

En outre, à plusieurs reprises on a pu voir des personnes, notamment dans les rangs des sympathisants de droite et  d’extrême-droite [4], citer une fameuse citation du général de Gaulle. Ce dernier expliquerait [5] :

C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne.

J’ai employé du conditionnel, car, en effet, il n’est pas tout à fait certain que cette phrase n’ait jamais été prononcé. Elle n’apparaît que dans un livre de mémoires d’Alain Peyrefitte [6], ancien ministre de l’information du Général, paru en 1994. Ces propos auraient été tenus en 1959, lors d’une discussion privée. Dans une chronique, le journaliste Daniel Schneidermann tend à penser que cela serait possible [7]. Je ne tends pas à affirmer qu’il s’agit là d’un faux, mais plutôt d’un potentiel qui mériterait plus ample confirmation ou infirmation.

Outre le fait que cette citation soit mal sourcée, elle est régulièrement sortie de son contexte et utilisée à des fins impropres. La pensée de Charles de Gaulle est effacée pour ne garder que le poids brut des mots et le prestige du locuteur. Le tout sous couvert de desseins politiques, notamment la critique de la présence de musulmans sur le sol français. In fine, devant cette gangue de gloses interprétatives par des milieux divers, il est difficile de comprendre la pensée développée par Charles de Gaulle. Le sujet se perd derrière la fumée produites par quelques cerveaux bouillonnants, d’enthousiasme ou de rage et de colère. Mais, laissons ces débats sur le Général, pour revenir à notre sujet de départ, l’existence et la définition de la “culture française” et la profondeur des “racines chrétiennes” de notre pays.

Toutes ces interrogations peuvent se résumer à un seul élément central, un faux débat. Il me semble nécessaire de rejeter dos à dos les différentes interprétations politiques précédemment citées. En effet, expliquer que la culture française est devenue ce qu’elle est actuellement grâce aux diverses influences venues de l’extérieur, n’est pas nier le socle judéo-chrétien – et gréco-romain, réinterprété à la lumière du christianisme. Dans le même temps, affirmer la domination incontestée – et à ne pas contester – des “racines chrétiennes”, c’est oublier les changements apportés par les populations qui ont traversé la minuscule péninsule aux confins de l’Eurasie, qu’est la France. Dans les deux cas c’est ne vouloir avoir qu’une vision hémiplégique des événements. La France n’a pas été (et n’est pas) un pays ouvert à tous vents, ne possédant pas un socle propre [8], mais n’a pas non plus été (ne devrait pas être ?) un territoire hermétique et replié sur lui-même [9].

En outre, je ne saurais trop rappeler que, outre les populations étrangères, la France n’est pas – dans son essence même et dans l’histoire de sa formation – un bloc monolithique. Les régionalismes – voire les indépendantismes – corse, breton, alsacien, basque, kanak ou guyanais sont là pour le rappeler puissamment. Que cela soit ces peuples là, ou ceux ayant traversé le territoire français depuis des siècles, leur rencontre et métissage ont créé un nouvel avatar, plus ou moins hybride des différentes cultures, la culture française. On pourra rapprocher cette perspective de celle d’un passage d’Emmanuel Todd et Hervé Le Bras [10].

La France ne contient pas un peuple mais cent, qui diffèrent par la conception de la vie et de la mort, par le système de parenté, par l’attitude face au travail ou à la violence. Du point de vue de l’anthropologie, la France ne devrait pas exister. La plupart des nations d’Europe et du monde, grandes ou petites – Angleterre, Allemagne, Russie, Japon, Suède, Irlande, Pologne par exemple – ne sont d’une certaine façon, que des systèmes originels et homogènes, tribus anciennes et minuscules, démesurément gonflées par mille ans d’expansion démographique, pour atteindre aujourd’hui l’échelle de nation. Des pays comme l’Inde, la Yougoslavie, l’Espagne sont, au contraire, absolument hétérogènes, juxtapositions de peuples n’ayant pas réalisé leur unité linguistique et administrative. […] La France […] n’a pas été fondée par aucun peuple particulier. Elle porte le nom d’un groupe germanique, parle une langue dérivée du latin, avec un fort accent gaulois nous disent les linguistes. Elle fut inventée par une communauté de peuples. Plus que tout autre nation au monde, elle est un défi vivant aux déterminations ethniques et culturelles.

 

Expérience personnelle de l’oralité :

 

La dépendance envers l’oralité est un phénomène que j’expérimente au quotidien. En effet, ne parlant encore qu’imparfaitement la langue chinoise, que ce soit sur le plan de la parole ou de l’écrit, je suis assez facilement propulsé dans des abîmes de perplexité devant un texte ou avec un interlocuteur.

Or, de par ma formation universitaire et mon inclination personnelle, j’ai tendance à me voir comme un homme du livre, qui tend à prendre des décisions – surtout si le sujet est important – à partir de sources sûres et certaines. C’est en tout cas ainsi que je tends à vouloir procéder de manière générale. Lorsque je résidais encore en France et que je recevais une information orale, mon premier réflexe était – si possible – de demander une confirmation écrite de ladite information.

De fait, depuis mon émigration, ce fonctionnement est chamboulé, et ce même si les services publics taïwanais ont mis en place des traductions anglaises et autres de plusieurs législations. Un exemple très concret d’un possible désagrément que cela peut engendrer. Lors d’une demande pour un visa d’un an, l’administration taïwanaise fournit deux versions d’un même formulaire, une anglaise et une chinoise. Le hic provient du fait qu’en cas de contestations ou de réclamations, la version chinoise prévaudra. Je ne peux donc pas tout à fait avoir confiance dans la traduction anglaise. Ce qui m’amène à demander conseils à des sinophones de mon entourage, natifs ou non. Par conséquent, par cette dépendance, j’entre dans un monde de l’oralité. Dans une appréhension du monde reposant très fortement sur la médiation d’un tiers et non plus dans le corps à corps direct entre soi-même et le monde. Dès lors, la parole d’un autre être humain devient ma principale et quasiment unique source d’accès à l’information. Et ce avec tous les problèmes que cela peut engendrer.

Néanmoins, une telle expérience actuelle peut permettre de mieux décentrer son regard et ainsi percevoir avec plus d’acuité certaines réalités anciennes ou de s’interroger sur des questionnements épistémologiques. A propos de cette dernière, outre les exemples des “peuples sans écriture” [11], mais aux capacités de transmissions non démenties, on gardera à l’esprit le fait que notre habitude de l’écrit et de son importance ne sont que des phénomènes relativement récents. Par exemple, en France, au moment de la Révolution française, certaines estimations affirment que seulement 40% de la société française est alphabétisée [12]. C’est dans la seconde moitié du XIXème siècle [13], notamment sous la IIIème République que l’alphabétisation se fait de plus en plus forte, que ce soit chez les hommes ou les femmes. Et selon un rapport récent, si l’analphabétisme a disparu, l’illettrisme touche encore environ 7% de la population française actuelle [14].

Plus loin des contrées européennes, la simplification de l’écriture chinoise s’explique par la volonté du pouvoir communiste de faciliter l’alphabétisation des campagnes [15]. Et à partir les données d’un rapport de l’UNESCO de 1994, on peut être amené à penser – sans toutefois conclure avec certitude – que cette politique linguistique a pu influer, au moins en partie, sur l’évolution positive de l’alphabétisation en Chine [16].

Enfin, dans des temps plus reculés, l’exemple du paysan demandant à Aristide d’écrire le nom de ce dernier sur un ostraka pendant la procédure d’ostracisme envers Aristide, met en évidence le pouvoir du lettré face à non lettré. Si le magistrat banni a fait preuve de mansuétude, on ne saurait penser que ce fut tout le temps le cas [17].

 

L’oralité en histoire :

 

Ce thème est un sujet très vaste, donc je ne saurais que l’effleurer par quelques réflexions. Une fois toutes les données et perspectives précédentes à l’esprit, cela me permet de mieux cerner les difficultés de personnages anciens devant des situations qui peuvent paraître, à nous humains provenant de pays développés, comme assez banales. En outre, on ne saurait oublier que la capacité d’écrire a pu être un instrument de pouvoir, de domination d’une catégorie sur une autre par le savoir.

D’une certaine manière, on pourrait mettre en parallèle cette importance de l’oralité avec les questionnements épistémologiques autour du statut du témoin. En effet, avec l’importance croissante du “devoir de mémoire” et l’injonction de son respect, le témoin est devenu direct est devenu de plus en plus capital. Il tend même à devenir, au moins pour les époques récentes – l’entre deux guerres et les décennies suivantes – LE dépositaire de la Vérité. La personne dont les mots et la parole forcent, à priori, le respect . Le locuteur n’a plus besoin de convaincre par la précision de son récit, mais persuade par son existence et sa participation, même minime, aux événements qu’il raconte. A ce propos, je ne résiste pas à l’envie de citer un passage éclairant d’Antoine Prost [18]

A ces mises en garde, qui restent d’actualité, il convient d’en ajouter de nouvelles. Elles concernent le témoignages des témoins directs […]. Notre époque, friande d’histoire orale, habituée par la télévision et la radio à “vivre” – comme on le dit sans rire – les événements en direct, accorde à la parole des témoins une valeur excessive. Dans un cours de licence où je datais un tract étudiant de la fin de novembre 1940 par critique interne – le texte se référait à la manifestation du 11 novembre comme à un fait relativement récent – , des étudiants dubitatifs regrettèrent qu’on ne puisse retrouver des étudiants de 1940 qui auraient distribué ce tract et se seraient souvenus à quelle date. Comme si la mémoire des témoins directs, un demi-siècle après l’événement, était plus fiable que les indications matérielles fournies par le document lui-même.

Mais la question de la collecte et du rapport de l’historien avec le témoignage oral a fait (fait encore?) débat au sein des historiens contemporanéistes, notamment suite à “l’affaire Aubrac” [19]. De fait, doit-il se montrer (très) critique quitte à juger les actes des témoins ? Ou accorder toute crédibilité au témoin ? Comme le rappelle entre les lignes Antoine Prost, il ne saurait être question pour l’historien – même en cours de formation – de “croire sur parole” les dires d’un témoin sans critique. Mais l’historien ne doit pas non plus se faire “inquisiteur” et considérer que la parole du témoin est nécessairement fausse. Le but n’est donc pas de décerner les bons et les mauvais points, mais de disséquer la logique du témoignage et le mettre en rapport avec ce que l’on sait par ailleurs d’un événement donné. A l’instar du système judiciaire français, où l’accusé est innocent jusqu’à preuve du contraire, l’historien doit, je crois, considérer le témoin comme potentiellement crédible, jusqu’à confirmation de la justesse de son récit ou démonstration de ses biais et erreurs.

In fine, tous ces questionnements ont donné naissance à l’histoire du temps présent et la création de l’Institut d’histoire du temps présent. Certains pourraient penser que les événements sont trop proches pour être traité en historien et donc que cette “histoire du temps présent” serait plutôt de la sociologie, voire du journalisme pour les plus sarcastiques, que de l’histoire. Chacun se fera son avis sur le sujet. Néanmoins, je crois que, comme le rappelle Danièle Voldman [20], cela peut être résolu aisément. Car c’est

Aux historiens d’exercer correctement leur métier, en s’entourant des précautions habituelles et nécessaires à l’élaboration de leur raisonnement.


[1] Pour l’exemple, on se rapportera aux définitions du Larousse et du Littré. Selon le premier, émigrer est

Quitter son pays pour aller se fixer dans un autre : De nombreux Irlandais ont émigré en Amérique.

Quitter sa région pour aller vivre ou travailler dans une autre : Émigrer de Lorraine dans le Sud.

En parlant d’argent, aller s’investir à l’étranger : Les capitaux ont émigré en Suisse.

Le second affirme que ce terme désigne

Quitter sa patrie pour aller ailleurs, soit résider momentanément, soit s’établir. Une foule de cultivateurs ont émigré d’Europe en Amérique. Au commencement de la Révolution, une grande partie de la noblesse émigra.

Changer de contrée, en parlant de certains animaux. Tous les ans, les hirondelles émigrent pour aller chercher un ciel plus doux.

Par ailleurs, que le cas du déplacé pour cause de conflit armé, réponde ou non à la définition du “réfugié”, comme définit par l’ONU est un autre débat. Cf. “Convention relative au statut des réfugiés” (1951), Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies. (Dernière consultation le 18 mars 2017)

[2] Cf. un tweet de la chaîne CNews le 4 février 2017, lors d’un meeting d’Emmanuel Macron à Lyon et “Macron : “L’art français, je ne l’ai jamais vu” “, L’Obs (22 février 2017) (Dernières consultations le 18 mars 2017)

[3] “François Fillon : “La France n’est pas une nation multiculturelle”RTL (24 novembre 2016) et “Marine Le Pen : “Je suis opposée à une France multiculturelle”, Atlantico (16 novembre 2016) (Dernières consultations le 18 mars 2017)

[4] Doucet D., ““La France est un pays de race blanche” : quand Morano instrumentalise le général de Gaulle”, Les Inrocks (27 septembre 2015) et Mestre A., “Les jeunes du FN récupèrent de Gaulle, “un patriote” “, Le Monde (27 novembre 2009). On trouvera également des exemples de récupération par les identitaires dans l’article suivant : “De Gaulle aurait voté FN ? Vraiment ?”, Le salon beige (26 novembre 2009) (Dernières consultations le 18 mars 2017)

[5] J’ai volontairement choisi la version courte de ladite citation. Outre, l’article précédemment cité, on pourra se référer aux liens suivants (1 et 2) pour des citations plus longues et complètes.

[6] Peyreffite A., C’était de Gaulle, tome 1, Paris, 1994, p. 52

[7] Schneidermann D., “« Race blanche » : oui, c’était de Gaulle. Mais…”, Rue89 (1er octobre 2015) (Dernière consultation le 18 mars 2017)

[8] Les actes et paroles racistes, qu’ils soient anciens ou plus récents en témoignent. Pour un exemple d’actes racistes perpétrés contre une population s’étant installé en France au XIXème – période de l’histoire de l’immigration en France parfois vue comme acceptable du fait d’une intégration aisée des immigrés, en regard de la période actuelle -, les Italiens, on se penchera sur le livre de Gérard Noiriel, Le massacre des Italiens (Aigues-Mortes, 17 août 1893), Paris, 2009. On trouvera un compte-rendu sur le site des Clionautes. (Dernière consultation le 18 mars 2017)

[9] Pour des exemples classiques d’artistes, scientifiques et autres célébrités cités comme preuves de l’ouverture de la France, on pourra lire la récente tribune de Jean-Jacques Allaigon, ancien ministre de la Culture de Jacques Chirac. “Jean-Jacques Aillagon : Emmanuel Macron a raison, il n’y a pas de «culture française» “, Le Figaro (13 février 2017) (Dernière consultation le 18 mars 2017). Outre ces derniers, on n’oubliera surtout pas l’influence moins clinquante mais plus profonde des masses d’anonymes ayant emmené avec eux, par exemple, leur langue et leur gastronomie. Car oui, la culture c’est autant Picasso et Chagall que “Ciao” et le couscous boulettes !

[10] Todd E. et Le Bras H., L’invention de la France, Paris, 1981, p. 25. On pourra également retrouver cette citation sur Wikiquote. (Dernière consultation le 18 mars 2017)

[11] Pour l’exemple, je ne résiste pas à citer un exemple tiré d’un roman d’une auteure taïwanaise d’origine aborigène.

Our tradition has been long passed onto us from the ancestors, who did not have pens or paper, but we still preserve the tradition because we believe in our mouth and ears and make the most of them. However, nowadays people do not use their mouth and ears, and in turn lose their faculty: the ears don’t hear and the eyes don’t see what needs to be perceived by the heart.

Wu-A, Who will wear the beautiful garments I weave, p. 191, cité dans Yu-Hsiang Fu B., “Where is her(e) ? : Métissage as Indigenous intervention in Taiwanese Liglav A-Wu’s Who will wear the beautiful garments I weave? and Canadian Lee Maracle’s I am woman: A native perspective on sociology and feminism“, dans Hwang P. (éd.), Global encounters. Cross-cultural representations of Taiwan, Taipei, 2012, p. 75

[12] Lebrun F., “Les enfants de l’Ancien Régime étaient-ils analphabètes ?”, L’Histoire collections 6 (octobre-décembre 1999. Par ailleurs, comme l’explique François Furet, le fait de savoir signer son contrat de mariage ne permet pas de déduire que le signataire possède une pratique courante et aisée de la lecture et/ou de l’écriture. Cf. Furet F. et Sachs W., “La croissance de l’alphabétisation en France (XVIIIème – XIXème siècle)”, Annales ESC 29-3 (1974), p. 714-737. (Dernières consultations le 18 mars 2017)

[13] On se référera notamment aux travaux de la journée d’étude “Illettrisme, société, école” du 29 septembre 2004.  On en trouvera des comptes-rendus en ligne sur le site de l’ancien IUFM de  l’académie de Créteil et celui du CNDP. (Dernières consultations le 18 mars 2017)

[14] Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme, “L’évolution de l’illettrisme en France” (janvier 2013)

[15] Alleton V., L’écriture chinoiseParis, p. 122

[16] “L’analphabétisme des adultes en Chine”, UNESCO (mai 1994) (Dernière consultation le 18 mars 2017). Ici on regardera le recul important du taux d’analphabétisme durant la période 1949-1964, époque où le fort développement économique de la période post-Mao n’entre pas en ligne de compte.

[17] Plutarque, Vie d’Aristide, 7 et Moralia 186A.

[18] Prost A., Douze leçons sur l’histoire, Paris, 1996, p. 66

[19] Pour un détail de “l’affaire Aubrac”, on pourra se reporter à Gomart T., Quel statut pour le témoignage oral en histoire contemporaine ?”, Hypothèses 2000-1, p. 103-111 et Vernant J.P., La traversée des frontières. Entre mythe et politique II, Paris, 2004, p. 52-67

[20] Voldman D., “Le témoignage dans l’histoire française du temps présent”, Bulletin de l’IHTP 75 (juillet 2000) (Dernière consultation le 19 mars 2017)

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